Samui Daigaku
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 Aki(UC)

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Akihira Sasaki

Akihira Sasaki


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Date d'inscription : 05/10/2008

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MessageSujet: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitimeJeu 29 Jan - 14:18


    ¤ LE PERSONNAGE ¤



    [à venir]

    Nom : Sasaki
    Prénom : Akihira
    Âge : 21 ans

    Fraternité : -

    Section : si c'est toujours possible, surveillant.


Description Physique : à venir

Akihira a, à l'origine, des cheveux blonds, lisses.
Pour en venir aux origines des origines, ils étaient courts.
Mais le jeune homme les a laissés pousser.
Jusqu'à ce qu'ils atteignent ses épaules, ou presque. Il se fait diverses coiffures. Souvent… Indescriptibles. Et des teintures. Bleues, vertes, rouges, violettes… Il s'en fiche. Du moment que ça lui plaise et que ça plaise.
Il a une frange, qui masque presque ses yeux.
Il met souvent des haid-dress, en cuir.

Ses yeux… On se demande s'ils sont bleu foncé ou marron. Mais étant japonais, il est plus probable que leur couleur se rapproche d'un terre de sienne sombre. Ils sont effilés, en forme d'amande, rapport, encore une fois, à ses origines japonaises. Il les maquille. Peu ou beaucoup. Vraiment beaucoup, dans ces cas-là. Mais il reste dans le raisonnable. Il sait quand ça n'ira pas. Que ça gâchera son image. L'avantage avec des yeux presque noirs, c'est que le noir, ça va avec tout. L'on peut mettre du vert, du bleu, du rouge, du violet, ça ira. Et c'est ce qu'il fait.
Il a d'épais sourcils. Châtains. Curieusement, alors qu'il est blond. Mais ils sont châtains. Point.
Ses cils, quant à eux, sont de la même couleur que ses sourcils. Châtains, donc.
Plus fins que ses sourcils, mais on peut dire qu'ils sont épais, quand même. Ni petits ni grands.
Il n'hésite pas à mettre du mascara. Coloré, la plupart du temps.

Il a une peau blanche. Laiteuse. Opaline.
Elle semble d'une douceur et d'une finesse extrêmes.
Et elle l'est. Cependant, ses blessures guérissent rapidement. Peut-être est-ce grâce –à cause ?- d'un traitement lointain.
Il n'est pas très grand. Un mètre soixante-treize. Pour cinquante-trois kilos.
On pourrait croire qu'il est fin, excessivement. Maigre.
Mais non. Du moins, en apparence, non. Il semble « normal. »

Ses mains… Les mains d'Akihira sont longues. Pas spécialement fines. Pas spécialement épaisses non plus.
Et ses ongles sont longs, toujours ou presque. Vernis de n'importe quelle teinte. Ou parfois même, de plusieurs teintes ou encore, il met des faux ongles disons… Agrémentés de divers machins.
Il a un visage ovale. Ses traits sont fins. Il est fin.
Son nez est épaté. Sans l'être de trop non plus. Mais c'est visible. Il a un percing du côté gauche.
Sa bouche… Parlons-en de sa bouche. Parce qu'il y a des choses à dire, sur sa bouche. Tout d'abord, la forme. La forme… Elle est normale, en fait. C'est une bouche quoi. x)
Elle est d'u rose foncé. Un rose garance. Et, elle aussi, a le droit à du maquillage. Enfin, du rouge à lèvres, quoi. Pas toujours rouges.
Elle est percée. Par des percings, hein. Un dans le coin de droite. Deux autres à gauche. Et en-dessous de sa lèvre inférieure, à droite, il y en a un autre. Il en porte souvent un en forme de losange. La plupart du temps à droite.
Sa lèvre supérieure est fine, contrairement à sa lèvre inférieure. Il a également des percings aux oreilles. Cinq à la droite, quatre à la gauche.
Sa voix… Sa voix est aiguë. On dirait presque celle d'une fille.
Akihira aime plaire. Enfin, aime être regardé. Admiré.
Mais il ne va non plus jusqu'à se soucier totalement du regard des autres. En fait, il ne s'en soucie pas. Que ça plaise ou non, il s'en fiche. D'un certain côté.
Mais si ça plaît, c'est mieux. Cependant, parfois, il aime qu'on le regarde comme s'il était un autre être, arrivé sur cette planète on ne sait comment dans un accoutrement étrange –remarquez, c'est ainsi qu'on le regarde presque toujours.

Le Nippon a tendance à se mordre la lèvre inférieure quand il réfléchit, ou pense.

Passons à ses habits.
Il n'a pas une façon commune de se vêtir. Débardeurs en cuir, col montant jusqu'au cou, fermé par des boutons en pointes, pantalons de cuirs, auquel sont accrochées plusieurs chaînes ou encore jupe à carreaux –car, oui, Akihira porte des jupes, et ses jambes ne sont même pas poilues èé BAM - et on pourrait continuer Longtemps.
Il y a une chose dont vous pouvez être sûrs : le Nippon porte presque toujours quelque chose avec des chaînes. Et si ce n'est pas sur ses vêtements, ce sera dans sa main… Ou sur lui.
On peut dire que ça lui est resté. Les chaînes. Gravées dans son esprit. Et il a l'air d'apprécier.
Etrangement.



Caractère :

La première fois qu'on rencontre Akihira, on le trouve ironique. Sarcastique. Pervers. Sadique. Aux allusions étranges.
Et c'est ce qu'il est.
Il s'amuse de choses dont on ne s'amuse pas.
Il n'est pas contre du sang. Pas du tout. C'est à peine s'il n'en demande pas. En fait, dès qu'il a envie d'en voir… Il en voit. C'est aussi simple que cela.
Mais nous verrons cela plus tard.
Restons aux premiers abords.
Aux premiers abords, donc, Akihira n'est pas uniquement sarcastique, ironique, sadique, sanglant.
Il peut être sympathique. Affable. Aimable.
Quand on le connaît mieux, on peut même dire qu'il est gentil. Parfois.
Il rend des services sans trop rechigner du moment que ce n'est pas fatiguant et que ce n'est pas une activité telle que ranger. Il est flemmard. Très, flemmard.
Et n'aime pas faire du sport. Hormis les arts martiaux. Qui, pourtant, ne sont pas des sports reposants. Mais Akihira est… Contradictoire. Deux en un.
Deux pensées contraires s'affrontant dans un seul esprit.
Et c'est ainsi pour bon nombre de choses.

Avec des amis, de véritables amis, je veux dire, il peut paraître gamin, parfois.
Un gamin mignon et sanglant.
Et quoi de plus mignon qu'un gamin mignon et sanglant, hum ?
Aux pensées étranges, quand on y pense. Comme ses histoires de poupées de porcelaines. Et le sang qu'il a plutôt l'air d'aduler que de fuir.
Mais, dans l'ensemble, c'est un bon compagnon, le Akihira. Il est sympathique. À l'humour particulier, mais on s'y fait. On peut même l'apprécier.
Il est également, à ses heures, un bon compagnon de méfaits débiles.
Autrement dit, bêtises en tout genre.
Mais, mais, mais, il peut aussi se montrer mature.
Froid, distant, cassant.
Et quand il est énervé, Akihira est très froid. Très cassant. Très ironique. Très sarcastique.
Et très poli.
Plus il est poli, plus il est énervé. Et il parle calmement. Et ça va en ordre croissant.
Ce qui peut tromper.
On se dit que le Aki-kun, il est tout gentil, tout content, devant tant de politesse et de calme.
Sauf que c'est le contraire, justement.

Allons au plus profond de lui-même.
Intérieurement –très intérieurement-, le Nippon est habité par les souvenirs de son enfance.
Le noir. Le rose. Le rouge. Les Reines.
Il ne supporte pas la couleur rose. C'est la seule couleur que jamais il ne mettra, que jamais il ne prendra pour une écriture, un quelconque coloriage.
Jamais.
Il est fasciné par le sang. Au départ, quand il coulait les premières fois, Akihira en avait peur. Mais il se l'est attribué. Et, désormais, toute goutte rouge n'échappera pas à ses yeux. Il est avide de son goût, d'y goûter. Avide de le voir.
Avide de sang.
Cependant… Il en est certes fasciné, mais, une peur sourde, au fond de lui, persiste.
Et puis… Les Reines n'ont pas ce liquide rouge. Ce liquide rouge qui signe la vie comme la mort, ce liquide rouge qui est un paradis maudit.
Un paradis mortel.
Un paradis aux Enfers.
Ou un Enfer au Paradis. Au choix.

Les moments qu'il préfère, c'est quand vient la nuit.
Il retrouve son Noir. Ce n'est donc pas étonnant de le voir se promener le soir ou même la nuit dehors.

Les Reines, justement… Il y croit toujours. Et tient en respect toute personne ressemblant à une poupée de porcelaine. Chaque jeune fille de porcelaine est une apparition divine. Il n'oserait pas parler, il n'oserait pas la toucher. Mais il pourrait, il suffit qu'il pense qu'elle ne lui en voudra pas. Que les Reines ne lui en voudront pas.
Intérieurement, il a des pensées étranges, oui.
Des envies de mutilations. Pour voir le sang. Le Maudit et le Bénit.

En gros… En gros Akihira est un gamin sanglant, mignon et mature aux pensées étranges.
Serviable, affable.
Mais un catin. Un homme de compagnie.
Cela aussi, il faut le préciser. Ne pas l'oublier.
Akihira est froid, pervers, sarcastique, ironique.
Egalement.

Mais on ne sait jamais véritablement comment va réagir Akihira.

Envers les élèves, Aki est juste. Il reprend les erreurs. Avec, presque toujours, un brin de malice.
Il est plutôt tolérant, pour un surveillant.
Il connaît quelques élèves, puisqu'il était récemment en troisième et quatrième année.
Son esprit pervers étant là, le Sasaki ne se refuse pas un élève dans son lit. Mais, ça, on va le passer sous silence. Il vaut mieux.




Dernière édition par Akihira Sasaki le Ven 6 Mar - 21:25, édité 1 fois
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Akihira Sasaki

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MessageSujet: Re: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitimeJeu 29 Jan - 15:08

Histoire :


L'enfance est une chose si légère.

À Shizuoka, au Japon, dans une ruelle un jeune couple vient de rentrer de l'hôpital.
Désormais, ils seraient trois.
Le père était rempli de joie. Une joie possessive. Il allait s'occuper de son enfant comme s'il était Dieu.
La mère… La mère affichait une mine réjouie en apparence.
Mais le contraire bouillonnait en elle.
Quatre ans plus tard, un petit garçon aux cheveux bruns courait vers sa mère, heureux.
Ce moment de bonheur allait être son dernier.

Il ne comprenait pas pourquoi Maman l'avait pris et avait mis du noir sur lui.
Elle lui avait tenu le bras très fort. Ça faisait mal.
Avant que le noir ne le prenne, il avait vu que son bras était tout rose. Il détestait le rose. Il avait toujours mal quand sa peau était rose. Maman ne souriait que quand il était tout rose. Surtout quand c'était Papa qui faisait que son bras était tout rose. Elle souriait aussi quand il partait. Aujourd'hui, elle avait eu un sourire encore plus grand.
Elle ne souriait que pour ça.


Il avait fait mouillé dans son pantalon. Et ça sentait tout pas bon.
Il faisait froid.

Il entendait des bruits. Le même que l'on fait quand on marche et que Papa fait quand il part ou revient.
Le jour l'éclaira. Il eut mal aux yeux. Pendant quelques secondes, il ne voyait plus que des tâches blanches. Puis après il vit Maman. Elle eu une grimace quand elle rentra et prit sa respiration, comme Papa faisait avant d'aller sous l'eau dans la piscine.

Elle avait un objet gris, que les Grands prennent pour manger. Papa lui a dit qu'il apprendrait à manger comme eux, mais il devait être d'être un Grand, lui aussi.
Peut-être qu'il était devenu Grand et que c'était Maman qui lui apprendrait et qu'elle l'avait mis dans le noir pour ça. Peut-être qu'il fallait faire ça pour apprendre.

-Je suis devenu un Grand et tu vas m'apprendre à manger avec le couteau, Maman, c'est ça ?
-Non, mon chéri. Je ne vais pas t'apprendre cela. Et tu n'es pas un grand. Tu es encore un petit. Un tout petit.

Maman s'approcha de lui. Il avait peur. Elle souriait. Et Maman avait aussi un regard bizarre.
Elle prit son bras.
Elle mit le couteau dessus et frotta. Au début, ça chatouillait et il commençait à ne plus avoir peur. Maman voulait jouer avec lui.
Mais après, quand le rouge coula, il eut mal. Et il eut encore peur.

« Maman, arrête, ça fait mal ! »

Mais Maman continua encore longtemps. Son bras était tout rouge. Des gouttes salées coulaient sur ses joues. Il voulait que Maman arrête mais elle continuait à lui faire très mal.
Puis elle arrêta, enfin.

« Tu as très mal, mon chéri ? »

Il hocha la tête. Les gouttes salées coulaient toujours.

« Alors, écoute-moi bien. Ne m'appelle plus maman. Et ne fais aucun bruit. Si tu fais du bruit ou si tu m'appelles maman, je viendrai te voir et je te ferai encore plus mal que ça. Tu me promets de ne plus m'appeler maman et de ne faire aucun bruit ? »

Il hocha encore la tête.

-Dis-moi oui ou je te ferai mal.
-Oui, Ma… Oui.

Il avait failli dire maman. Maman avait su. Elle avait appuyé le couteau contre son bras tout rouge.
Maman partit et le bruit que Papa fait en partant se produisit encore.
Il resta tout seul dans le noir.
Il sentait que le rouge coulait toujours. Il mit sa main douce dessus. Il essuyait le liquide mais à chaque fois, il coulait encore. Alors il laissa sa main dessus et appuya.
Pas trop fort.

Son ventre faisait du bruit, comme avant les repas.
Il sentait qu'il avait faim. Cela faisait longtemps que Maman était partie.
Il ne savait pas si, quand il disait Maman, Maman le savait. Si elle le savait alors, elle lui ferait du mal… Mais il n'arrivait pas à ne pas se dire Maman.
Papa venait de rentrer. Il avait entendu le bruit. «Cric, cric. »
Papa et Maman parlaient tous les deux. Maman pleurait et Papa criait.
Puis tout redevint calme.
Au bout de quelques minutes, il entendit des sirènes. Puis la sonnerie de la porte pour entrer dans la maison et des bruits de pas.
Il y eut une longue discussion et des pas, encore.
La voix de Papa était de plus en plus basse.
La porte se ferma.
Maman alla quelque part et il l'entendit venir ici. Ses yeux virent encore des tâches blanches, puis Maman. Elle lui donna quelque chose et repartit. Le noir revint. Mais le noir n'était pas si noir que ça. Il y avait un peu de lumière. À travers des lignes noires, une espèce de grille, un rond blanc éclairait un peu.
Maman lui avait donné du pain. Quatre morceaux. Il les mangea.
Mais il était fatigué et il s'endormit.

*

Il avait mal.
Très mal.
Le rouge coulait beaucoup.
Encore plus qu'avant.
Il sentait que sa peau partait.
Plic, ploc !
C'était le bruit que faisait le rouge quand il tombait sur le sol gris.
Le sol gris ressemblait à du sable dur, quand on mettait sa main dessus. Mais à cause du rouge, il était tout poisseux par endroits.
Maman partit enfin.

*

Trois ans. Maman lui avait dit que cela faisait trois ans qu'il était dans le noir.
Il ne disait Maman plus qu'en pensées.
Son bras était abîmé depuis la dernière fois qu'il était devenu rouge.
Maman lui avait dit qu'il allait apprendre les mots et les chiffres, cette année.
Il savait déjà compter jusqu'à dix.
Et écrire quelques mots.
Papa n'était plus là. Maman lui avait dit qu'il était allé en prison. Elle lui expliquerait ce qu'était la prison et pourquoi il y était allé.
Aujourd'hui.
Enfin, c'était peut-être aujourd'hui, peut-être demain ou dans longtemps. Maman lui avait qu'elle le lui dirait «dans trois jours. »
Mais la grille laissait toujours passer la même lumière. Pas de la même façon, mais en même quantité.
Alors il ne savait pas comment passaient les jours.
Maman lui apportait à manger dès que Papa partait. Et comme papa était parti en prison, elle lui apportait plus à manger.
Il y a quelques temps, en lui mettant seulement du noir sur les yeux, elle l'avait lavé.
Le noir, le noir et le noir.
Il n'y avait que ça. Et des cartons.
La porte s'ouvrit. Puis se referma.

« La prison, c'est un endroit où on met les personnes qui ont fait des choses très mauvaises. Ton papa a tué quelqu'un. Il lui a donné la mort. Alors il est en Prison. Et comme il a tué, on va peut-être le tuer aussi, pour qu'il ne tue plus jamais. »

Puis Maman partit.
Il n'avait pas compris tout.
Pourquoi, si tuer était mal, on allait tuer Papa ?

*

Il avait sept ans.
Il savait compter jusqu'à vingt.
Il savait écrire. Pas parfaitement, pas tout, mais il savait ce qu'il fallait.
Maman lui faisait mal presque chaque jour.
Sauf que, maintenant, il ne le lui disait pas, mais… Il en prenait plaisir.
Maman ne voyait pas parce que c'était le noir mais il avait dans ses yeux de la malice, de la folie.
Et un sourire joyeux, mauvais.
Il voyait dans le noir, maintenant. Et Maman non.
Parfois, il s'amusait à se cacher. Il entendait et voyait Maman se cogner.
Quand elle le trouvait, elle lui faisait mal avec le couteau.
Ou, parfois, avec des chaînes.
Quand il avait cinq ans, quelques temps après, il avait trouvé des personnes. Elles étaient douces. C'était de jolies filles, aux yeux brillants quand la Lune éclairait, le soir. Maintenant, il savait ce qu'était la Lune et le Soleil. Il savait aussi comment les jours passaient.
Les petites filles, Maman lui avait dit qu'elles étaient des poupées de porcelaine.
Il lui avait alors dit qu'elles lui avaient parlé, un soir.
Mais pas avec leurs bouches. C'était en les regardant, qu'il avait compris. Il avait compris qu'elles lui offraient un cadeau : celui de les comprendre.
Il avait touché sa peau et la leur. La sienne était presque aussi douce.
Presque.
C'était leur deuxième cadeau.
Il leur avait promis qu'il ferait ce qu'elles voudraient, les protégeraient, et ferait en sorte qu'elles restent les Reines.
Et que personne d'Impur ne les touche.
Maman lui avait dit que c'était bien. Et qu'il ne fallait jamais qu'il les trahisse, alors. Sinon, elles lui feraient bien pire que ce qu'elle lui faisait.
Il avait décidé de ne plus l'appeler Maman en pensée.
Il l'appellerait la Dame.

*

La Dame était sortie. Elle le lui avait dit.
Elle avait fermé la porte de la cave, puis celle de l'entrée et le bruit que Papa faisait s'était produit. Mais pas quand elle avait fermé la porte du Noir.
De son Noir.
Il avait regardé les Reines. Il avait pris la plus jolie et était sorti de la cave.
Puis il y avait eu du Blanc.
Très longtemps.
Et, enfin, il était parti. Il avait alors pu voir. Voir ce qu'il n'avait pas vu depuis quatre ans.
Sa maison.
Mais il n'aimait pas. C'était trop clair.
Une fenêtre était restée ouverte. Il sortit par cette dernière et tomba dans l'herbe.
Sa poupée n'avait pas fait «crac», heureusement.
Ici, la lumière faisait encore plus mal aux yeux.
Mais tant pis.
Il voulait partir.
La Dame lui avait souvent parlé du Dehors. C'était ce qu'il y avait derrière la cave, comme avait dit la Dame. Mais, pour lui, c'était le Noir.
Il voulait voir ce que c'était, le Dehors.

*

Il était arrivé dans quelque chose de long. Des Grands vivaient dans des maisons très hautes.
Un Petit, comme lui, s'avança vers lui.

-Bonjour ! Comment tu t'appelles ?
-Akihira… Et toi ?
-Hito ! Tu veux jouer avec moi ?
-Euh… Oui… Si tu veux.

Il ne savait pas comment on jouait. Maman lui avait expliqué ce que c'était, que de jouer. Mais il n'avait jamais joué. Il posa sa poupée de porcelaine dans un coin, en prenant soin d'elle et alla rejoindre Hito.
Ils jouèrent longtemps, jusqu'à ce que Akihira soit fatigué. Puis il s'assirent près de la Reine.

-Pourquoi tu as une poupée avec toi ? C'est pour les filles !
-Non ! Les Reines sont précieuses. On ne doit pas leur désobéir.

Akihira lui confia le secret des Reines. Ils se turent.
La mère d'Hito arriva.

-Hito, viens, on… Oh, tu as un nouvel ami ? Qui est-ce ?
-C'est Akihira ! Il peut venir à la maison ?

La mère hocha la tête. Le visage et le nom de l'enfant lui étaient familiers.
Au bout d'une heure, elle s'inquiéta. Ses parents devaient le chercher.

-Akihira, il faudrait que tu rentres chez toi, tes parents doivent s'inquiéter…
-Non. Je ne veux pas rentrer.
-Mais tu dois rentrer, que vont dire tes parents ?!
-Papa n'est plus là et je ne veux plus voir la Dame !

Tout à coup, elle se rappela. Il y a de cela quatre ans, un enfant avait été porté disparu.
Curieusement, il lui ressemblait. La Dame… Qui était la Dame ? Sa mère ?
Elle sortit, laissant les enfants jouer ensemble.

Les informations étaient diffusées à la télévision.
Une femme avait été retrouvée pendue à la rampe de son escalier, par des chaînes. Elle s'était ouvert les veines avant cela, mais c'était la pendaison qui l'avait tuée.
La femme était la mère du petit garçon, Akihira Sasaki, disparu depuis quatre ans. Son mari avait été envoyé en prison suite à un homicide volontaire, croyant qu'il s'agissait des kidnappeurs de son fils. On supposait que la mère était désespérée et avait voulu mettre fin à sa vie. La police recherchait activement l'enfant.
Des photographies anciennes de la mère, du père et du fils défilèrent à l'écran.
Aiko, la mère de l'ami d'Akihira, Ryuichi, son père, Hito et Akihira étaient tous assis devant la télévision.
Akihira fut surpris.

-C'est Papa et la Dame !

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Akihira Sasaki

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MessageSujet: Re: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitimeJeu 29 Jan - 15:27

/!\Ce passage comporte des scènes violentes(sanglantes, plus exactement) (voir le spoiler à la fin pour ce qu'il s'est passé dans ces lignes, le sanglant en moins). /!\

Les regards sont si différents...

Il avait vécu trois ans avec eux.
Mais on avait décidé de le confier à une autre famille.
Pendant ces trois ans, il avait vécu un an en France avant de devoir retourner au Japon, pour que la décision de la justice japonaise soit entendue.
À savoir si oui ou non la famille Makari gardait l'enfant ou s'il était confié à une autre famille.
Akihira avait été interrogé par Aiko le lendemain du suicide de sa mère. Ensuite, ils avaient été à la police. Une nouvelle fois, le jeune garçon avait été interrogé.
Il avait dû raconter ce qu'il avait vécu. Ce qu'il connaissait.
Il avait fallu trois ans pour que la justice prenne sa décision.
Et, désormais, Akihira Sasaki vivrait dans la famille Amashida.

Ils étaient gentils, avec lui. Ils lui avaient acheté d'autres Reines.
Il allait à l'école, désormais. Mais il avait deux classes de retard.
Il se disputait parfois avec Shin, enfant du même âge que lui, mais dans l'ensemble ils s'entendaient bien. Tous deux s'amusaient à embêter la jeune sœur, Erika.
Ainsi était le quotidien. Un quotidien, paisible, calme.
Trop calme.

Akihira et Shin avaient seize ans et Erika quatorze ans lorsqu'ils déménagèrent en Turquie. Ils allaient entrer dans un lycée et un collège japonais.
Shin était sympathique, certes. Mais ce n'était pas comme avec Hito. Hito et lui s'amusaient ensemble, réellement. D'accord, à seize ans, on ne joue plus. Mais les discutions n'étaient pas les mêmes. Ce n'était pas la même relation. Avec Hito, ils étaient plus liés, tandis qu'avec Shin, c'était comme deux connaissances qui s'entendaient bien, sans plus, sans lien d'amitié.
Mais il ne comptait pas non plus être ami avec Shin.
Erika était la première à rentrer dans leur habitation, ensuite c'était à son tour, puis Shin, sa mère et, enfin, son père. Leurs horaires étaient différents. Entre Erika et Akihira, il n'y avait qu'une demie-heure, une heure entre lui et Shin, trois heures avec madame Amashida et trois heures et demie entre le Nippon et le père.

*

On ne doit pas se fier aux apparences.

Akihira ouvrit la porte. Doucement. Il alla à sa chambre discrètement afin qu'Erika ne le voie pas.
Il prit un couteau, des chaînes, et d'autres objets de cette sorte.
Il sortit et poussa une autre porte, la refermant derrière lui.
Sa « sœur » ne l'avait pas entendu. Elle travaillait sur son bureau de fortune. Il s'approcha doucement. Passa la chaîne autour de son cou. La jeune fille poussa en cri en sentant le contact froid de l'objet. Akihira tira doucement les deux extrémités de la chaîne vers lui.

« Chut, Erika. Ne crie pas. Ou je tuerai tes parents et ton petit-ami qui t'envoie des lettres. Oui, je sais tout Erika. Et bien plus que tu ne le penses… Ce serait dommage que certaines choses se sachent, non ? Hoche la tête, si tu es d'accord. Et ne fais pas de bêtise. Choisis bien ta réponse. »

Il parlait d'une voix doucereuse, caressant les cheveux de la japonaise, tenant la chaîne de son autre main.
Elle répondit, par un signe de tête, positivement.

« C'est bien. Va sur ton lit. »

Erika se leva de sa chaise. La chaîne l'obligeait à tenir sa tête droite. En hochant la tête, elle s'était fait mal. Ses membres tremblaient. Elle s'assit sur son lit. Akihira s'était positionné de côté, pour que la chaîne ne s'enlève pas.

« Je vais te raconter une histoire, Erika. Une jolie histoire. Ne m'interromps pas.
C'était il y a de cela plusieurs années. Une jeune mère, jalouse de son enfant, torturait son fils. Son unique fils. Un jour, un merveilleux jour, un de ceux où le soleil brille et où les oiseaux chantent, l'enfant s'enfuit, profitant de l'absence de la Dame. Il rencontra un petit garçon. Sa mère les laissa jouer ensemble toute la journée. Et, le soir, il y eut une annonce : une femme avait été retrouvée morte, les veines ouvertes, le sang maculant ses poignets et le sol, pendue par des chaînes. Ce sont les chaînes qui l'ont tuée. Elle n'avait pas réussi à atteindre les veines et, dans sa précipitation, dans sa volonté de mourir, elle se pendit. N'ayant pas de cordes, ce fut les chaînes qui servirent.
Le père était en prison. Il avait tué deux personnes, croyant qu'ils étaient les kidnappeurs de son fils. Car la mère avait fait croire à son mari que son fils avait été enlevé. Et la police le cherchait toujours jusqu'au jour où la gentille personne qui l'avait hébergé alla voir la police. L'enfant raconta ce qu'il avait vécu. Il resta trois ans avec ces gentilles personnes. Mais on le confia à une autre famille. Cette famille, c'est la vôtre, Erika. Le seul problème, c'est que l'enfant trouvait la famille trop… Neutre. Classique. Shin n'était pas comme Hito et Hito lui manquait. Et puis, le climat était trop paisible. Il fallait quelque chose. Alors le garçon décida de remédier à cela.
Ce garçon, c'est moi. Et, tu vas voir, nous allons bien nous amuser. Si tu ne cries pas, du moins. »

Akihira retira la chaîne de la jeune fille. Il l'allongea sur le lit. Elle tremblait tellement qu'elle était incapable de faire un seul geste correctement.
Akihira retira lentement ses vêtements. Il prenait un malin plaisir à la voir apeurée. Des larmes se formaient sous ses yeux. Elles ne pouvaient pas couler, son visage était positionné contre l'oreiller.
Il positionna le couteau contre sa gorge. Et la viola.
Il jeta un coup d'œil là sa montre. Dans cinquante minutes Shin rentrait. Il avait encore un peu de temps.
Le jeune Nippon se leva. Tout en gardant la main appuyée sur le couteau. La lame fine avait déchiré le tissu pâle de la peau. Juste un peu. Ce n'était pas volontaire. Mais ça ne le dérangeait pas non plus.
Il prit un cutter, d'autres chaînes, des bouts de verre. Il attacha les mains de la jeune fille avec les chaînes les plus fines. Il relia également ses pieds. Sa bouche fut bâillonnée.
Il enleva le couteau de sa gorge et fit des allers et retours, lame contre peau, sur le bras droit d'Erika. Il n'appuyait pas. Le métal frottait juste son membre. Au bout de dix allers retours, le couteau commença à s'enfoncer dans la peau fine. Plus le nombre augmentait, plus il appuyait. Du sang commença à perler. Quand il perla jusqu'à déborder de la plaie, l'entourant, il arrêta. Il recommença la même chose avec l'autre bras. Erika tremblait beaucoup. Ce qui ne facilitait pas son travail. Il voulait quelque chose de net, de propre. Mais elle avait peur. Elle n'y pouvait rien. On avait tous peur, au départ.
Il déposa quelques bris de verre sur son ventre à la peau lisse. Il appuya jusqu'à ce que le verre incolore devienne rouge.
Un gémissement étouffé parvint de la bouche d'Erika.
Oui, il avait oublié. Il devait s'occuper également de ses mains.
Excuse-moi, Erika.
Il prit sa main droite. Il effleura ses doigts. Pour des mains aussi douce, aussi belles, il fallait quelque chose de raffiné. Les bris de verre ne convenaient pas.
Ils allaient détruire la beauté des mains.
Il prit alors une lame. Une fine lame. Comme celles qu'on utilisait pour recharger de petits cutters.
Il perça chaque ligne, suivant les courbes de la main.
Un liquide carmin remontait à la surface de la plaie, glissait sur la peau lisse, la recouvrant d'une couche vermeille.
L'autre main reçut la même chose. Elles ne furent plus que des morceaux sanglants, merveilles parties d'un corps rosé.
Il poursuivit son œuvre. Il prit son couteau et le planta, délicatement, à diverses reprises dans la poitrine de la jeune fille.
Il revint sur ses bras, enfonçant le couteau dans les mêmes blessures. Il étala ensuite le sang.
Du bout d'un de ses doigts, il fit le tour de son visage, laissant des lignes rouges sur la pâleur de ses joues, de son front, de son menton.
Les bris de verre étaient toujours sur son ventre. De la pointe du couteau, il appuya sur chacun des morceaux. Puis il les retira, un à un. Ses doigts s'entaillèrent.
Il eut un sourire.
Il frotta son couteau sur ses jambes nues. La peau partait. Bientôt, on aperçut la chair, rose, vive, de couleur incarnat.
Puis des coulées vermillon apparurent. À la verticale, la lame de l'objet pour Grands s'enfonçait puis se retirait de la peau, dans un rythme rapide.
Il regarda le visage de la fille. Elle avait la même expression que quand la Dame faisait couler le liquide rouge, jadis.
Il ferma ses paupières et prit la plus petite des lames. Il la frotta.
Puis il fit le tour du visage avec. Il s'arrêta au niveau du bâillon.
Il souleva la tête et le défit. Il posa la lame sur ses lèvres et les déchira, jusqu'à ce que du sang en sorte. Il les mordit et absorba le liquide, le liquide qui coulait quand on avait très mal, le liquide qu'il aimait quand même.
Le liquide rouge.
Une fois que le sang ne coula plus, il remit le bâillon.
Puis il reprit le chemin des jambes. Il découpa la peau, par lamelles.
Elle était toujours vivante.
Une respiration saccadée lui parvenait. Des gémissements aussi. Des gémissements forts, quand même.
Il arrêta de les découper quand il le décida.
Il remonta le long de ses jambes et s'arrêta au bas-ventre.
Il prit le cutter. Il ne voulait plus que cela soit raffiné.
Il taillada avec rage et férocité la partie inférieure du ventre. Le sang coulait.
À flots.
Il continua son travail sur tout le corps.
Il prit une chaîne, abandonnant le couteau. La passa autour du cou. Et la serra. Fort.
Le cœur s'arrêta de battre. Le sang coula quelques secondes puis le flot cessa de se déverser.
Il sortit de la pièce, emportant ses outils, et alla dans sa chambre. Plus que cinq minutes avant le retour de Shin.
Il retira ses gants, les lava du sang les maculant et en prit une autre paire.

La porte d'entrée s'ouvrit pour la troisième fois.
Akihira se leva.
Il attendit d'entendre une autre porte s'ouvrir et se refermer, avant d'ouvrir celle de sa chambre également.
Doucement, il s'avança jusqu'à la pièce opposée à la sienne.
Il poussa la porte sans qu'elle ne fasse de bruit. Shin commença à parler. Il ne termina pas sa phrase. Dans les mains de son frère adoptif, des objets cliquetaient. Certains étaient maculés d'un liquide rouge, dont l'origine n'était pas à démentir.

-Où est Erika ? Dis-moi où elle est !
-Dans sa chambre.

Contrairement à la voix paniquée et élevée de Shin, Akihira avait répondu d'une voix calme, posée.
Il referma la porte. Un éclair inquiet passa dans les yeux du cadavre. Du futur cadavre.
Le Nippon s'avança vers Shin, pointant un tournevis vers le cou du jeune homme.
Il s'élança sur son bourreau. Akihira enfonça dans le même temps qu'il tombait au sol le tournevis dans la peau laiteuse de l'inconscient.
Il poussa un cri.
Akihira et Shin tournèrent ensemble au sol, entraînés par le premier, jusqu'à ce l'homme au tournevis soit au-dessus de Shin.
Il sortit deux paires de menottes. Accrocha rapidement les mains à l'un des pieds du lit, tandis que sa victime tentait de le mordre.
Il eut un sourire en coin et avec la seconde paire, il joignit ses pieds.

-L'espace est restreint, je l'admets, mais tu ne m'as pas laissé le choix. J'aurai bien voulu t'accrocher au lit, mais il semble que tu préfères être au sol.

Il accrocha un morceau de tissu noir sur la bouche d'un rose carmin de l'homme allongé sur la mosaïque du sol.
Le sol était, en effet, une mosaïque. Carrelé dans des tons blancs, bleus et oranges, il représentait divers motifs.

Le bourreau entreprit de dénuder sa victime. Le plaisir avant le plaisir. Cela ne pouvait faire aucun mal.
Il commença à déboutonner la chemise de Shin, puis finit par l'arracher. C'était plus rapide.
Il défit le pantalon. Le baissant jusqu'aux pieds, ne pouvant l'enlever complètement à cause des menottes.
Il baissa la tête sur le torse du garçon, s'allongeant sur lui. Le muscle qu'était sa langue léchait le torse.
En même temps, ses mains le caressaient.
Il donna un coup de langue sur la bouche de son pseudo-frère qui gisait, dégoûté, tentant de se débattre, sur le carrelage, accroché à l'un des pieds en fer du lit.
Deux minutes passèrent, le temps qu'Akihira ait décidé qu'il était rassasié de ses jeux vicieux sur son cadavre.
Il se releva, déplaça sa jambe droite près de celle de gauche, pour être en position accroupie auprès du jeune homme, auparavant à cheval sur lui.
Il touchait du bout du tournevis le torse de l'homme, glissant sur sa douce peau, laissant comme de légères griffures.
Dans une dizaine de secondes, elles rosiraient.
Il prit un couteau, derrière lui, et retraçant le chemin accompli avec le tournevis, il faisait des entailles dans les griffures déjà rosées. Le liquide carmin perlait à la surface des blessures.
De ses dents, il alla mordre les lèvres de Shin, soulevant le bandeau noir pour cette action, jusqu'à ce que des gouttes de sang apparaissent. Il les fit disparaître du bout de sa langue.
Il avait moins de temps qu'avec Erika. La lutte et ses jeux vicieux avec Shin avaient pris trop de temps par rapport à ce qu'il pensait. Mais il n'avait pas résisté à l'attrait physique de sa victime…
Il devait accélérer les choses. Aussi, prit-il un couteau à la lame plus grande, plus large. D'une dizaine de millimètres différents.
Il fit des entailles profondes. Le sang s'écoulait le long de son corps blanc. Fin.
Beau.
Une fois de plus, Akihira alla boire le sang du Nippon.
Il lui fit un collier rouge autour de la gorge. De son doigt, il repassa sur le collier et le sang qui naissait autour de l'entaille bénigne.
Il passa son doigt sur ses lèvres tendres.
L'heure avançait. Trop vite. Il n'avait pas le temps de s'amuser plus longtemps.
Dommage.
Akihira retira le bandeau noir. Il embrassa les lèvres du jeune japonais, lécha une dernière fois son torse maculé du liquide rouge et enfonça le couteau dans le cœur, d'un coup net, précis.
Un flot de sang jaillit. Le meurtrier avait retiré sa tête avant de couper le fil qui reliait Shin à la vie.
Ou à la mort.
Il se releva. Dans trois minutes, sa mère adoptive arriverait.

Akihira alla se cacher derrière la porte d'entrée. Quand elle s'ouvrit, et qu'une femme entra, il la referma vivement et se jeta sur la mère de Shin et Erika. Elle tomba au sol. Sa tête rencontra le carrelage avec brutalité. Du sang s'écoulait de son front.
Il n'avait pas prévu cela. Mais c'était trop tard.
Akihira emmena la femme qui essayait de partir dans un placard, au second étage, et l'y enferma, à clef.
Dans quelques instants, il s'occuperait du père.
Il attendit. Se prépara. Une demi-heure sonna. Il alla derrière la porte, de nouveau.
Et, quand elle s'ouvrit, que l'homme entra, Akhira referma la porte.
Doucement.
Il ne laissa pas le temps à Amashida père de se retourner.
De dos, il lui trancha la gorge. Le sang mouilla ses vêtements. Le sol se colorait de rouge.
Il laissa la tête, tombée par terre dans un bruit mât et le reste du corps, tombé également, et monta.

Il sortit sa mère.
Lui lia poings et chevilles. Lui mit un mouchoir dans la bouche.
Il l'allongea auprès de l'armoire.

Le poignard entrait et ressortait dans le corps de la femme. Sa robe bleu clair devenait sombre.
Ses yeux exprimaient la peur.
Et la douleur.
Il creusa un gouffre qui partait de chacune des oreilles pour rejoindre les commisures de la bouche.
Le sourire tunisien.
Et il retira la vie de Madame Amashida.

Spoiler:
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Akihira Sasaki

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MessageSujet: Re: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitimeJeu 29 Jan - 16:45

Akhira regroupa les corps sur le couloir du premier étage, près des barreaux censés les protéger d'une éventuelle chute..
Cela lui prit du temps. Mais il le fallait.
Il plaça ensuite des chaînes autour des cous et des mains des victimes qui avaient leur tête.
Pendant plus d'une heure, il s'appliqua.
Au bout de cette heure, il s'attaqua à l'homme.
C'était plus compliqué que pour les trois autres. Mais il avait déjà en tête ce qu'il devait faire.
Il lui fallut ne heure de plus pour le père. Et ne demie-heure pour arranger une avant-dernière chose.
Puis, l'ultime acte : il prit l'argent placé dans la boîte en métal, se changea, mis son sac sur ses épaules.
Arriva devant la porte.
Un regard en arrière.
La famille Amashida le regardait, suspendue à la rampe par des chaînes noires, femme enlaçant tant bien que mal l'homme, enfants semblant s'étrangler éternellement.

*
La nuit est si belle.

Paris.
On lui avait dit que Paris était la plus belle ville qui soit. Et il admettait que c'était beau.
On lui avait également dit qu'il y avait toujours un endroit où aller.
Pour sa part, il errait depuis deux jours sans savoir où aller.
La nuit tombait, doucement.
Il marchait le long des trottoirs.

*
Prostitué.
C'était pas mal, comme métier.
Du plaisir et de l'argent.
Et, mieux : il avait même trouvé où habiter la journée.
« La maison du Serpent à sept langues. »
Un lieu de prostitués. Encore.
Mais il ne se déplaisait pas.
Et avec le peu d'anglais que sa mère lui avait appris, qu'il avait appris à l'école avec Ryuichi et Shin, il arrivait à se débrouiller quand même. Et puis… Dans ce métier, on parle moins qu'on ne bouge.

*
Le châtain l'emmena dans sa chambre.
Ils se déshabillèrent. Ou plutôt, le châtain le déshabilla et se déshabilla.
Il l'allongea sur son lit. Et le châtain goûta sa peau. Avant de jouer à chat avec lui.
Et de goûter au plaisir.
Il avait les lèvres percées.
Quand le châtain l'embrassait, il sentait le contact froid du métal contre ses lèvres. Le blond les lécha.
Akihira trouvait cela agréable.

*
Six mois qu'il faisait les trottoirs et les chambres.
Deux semaines qu'il avait changé physiquement.
Piercings, habits encore plus extravagants qu'avant, teintures.
Et il était plus demandé, effectivement.
Le châtain avait raison.

Il prenait surtout des hommes. Pour les hommes, il se fichait de savoir comment ils étaient. Il prenait. Point.
Pour les femmes… En fait, il ne prenait pas de femmes. Il prenait des filles. Des jeunes filles.
Jolies. Douces. Ressemblant à des Reines. Mais ces filles-là ne faisaient pas les trottoirs. Ces filles-là étaient amenées de force par des catins de force, qui ne Les respectaient pas. Et Akihira refusait qu'on ne Les respecte pas. On devait Les respecter. Elles étaient protégées parles Reines. Car leur beauté était celle des Reines. Elles leur avaient fait un cadeau.
Et ne pas Les respecter, c'était ne pas respecter les Reines. Et cela était intolérable.
Aussi, le jeune japonais des trottoirs faisait de son mieux pour éviter que ceux aux mains sales les touchent. Et, parfois… Parfois il demandait s'il pouvait. S'il pouvait les effleurer, ne serait-ce qu'un peu. Et goûter leurs lèvres.
Mais pas plus. Jamais. Et il les laissait partir ensuite.
Gratuitement.
Au départ, la bonne aux chats, propriétaire de la baraque, elle n'aimait pas qu'il laisse filer ces jolies filles, sans qu'elles donnent quoique ce soit. Mais elle était la Maîtresse des lieux et avant d'entrer, on passait devant elle. Et on devait raconter.
Tout. Ou presque. Son passé.
Akihira avait tu son enfance, mais pas l'histoire des Reines, ni ses meurtres. Alors elle s'en était rappelée et elle avait compris. Parce que la bonne aux chats, elle comprenait et on lui faisait confiance, dès qu'on la voyait. C'était toujours comme ça. Et si quelqu'un s'avisait de désobéir à n de ses ordres, il ne le faisait qu'une fois. Pas deux.
Enfin, ça arrivait peu, de toute façon. Parce qu'elle aussi, on la respectait. C'était grâce à elle qu'on dormait, mangeait, buvait, gagnait du fric, de quoi vivre, et du plaisir, en plus.
Alors, oui, elle était respectée, la bonne aux chats, comme on l'appelait et comme elle se faisait appeler. Et si on avait un problème, on savait qu'on pouvait aller la voir. Elle nous aiderait. Pour sûr.

*
L'amitié, c'est être là même après dix ans d'absence.

Akihira était de retour au Japon. Parti sans explications de Paris, des trottoirs, des chambres du « Serpent à sept langues », il était revenu au pays.
Sans explication… Pas tant que ça.
L'affaire des meurtres avait fait du bruit.
Beaucoup, de bruit.
Ce qu'il ignorait c'est que son père, quelques semaines avant, s'était échappé de prison. Peu avant la peine de mort.
Et il était parti pour la Turquie. Il avait su que son fils était là-bas et désirait le retrouver.
Le jour-même où il était arrivé, Akihira avait tué.
Le jour même où il était reparti pour la France, pays le plus proche, le plus sûr pour l'exil selon des connaissances en taule, Akihira était parti à Paris.
Ils ne s'étaient pas vus. Pourtant, leur chemin avait été le même.
Et pour les enquêteurs, une explication : le père était revenu chercher son fils, avait tué sa famille adoptive par geste de rage, de jalousie et cela expliquait les corps pendus par des chaînes, qui devait être un traumatisme gardé du suicide de feu sa femme, et l'avait emmené avec lui en France.
Sauf que ce n'était pas vrai. Ce n'était pas ça. Mais ça convenait parfaitement au fils Sasaki.
Qui, du coup, était revenu au Japon.
Pour retrouver Ryuichi. Qu'il avait réussi à retrouver au bout de deux semaines.
Il habitait dans un quartier neutre, près d'Osaka. Et maintenant, Akihira aussi.
Ils étaient dans leur chambre. Et le blond venait d'expliquer ce qu'il avait fait. Ce qu'il s'était passé ces dernières années.
Et ses meurtres.
Et il attendait. Attendait que son ami réagisse. Mais il restait silencieux, à accuser sûrement du choc de la révélation du Nippon.
Il rit. Légèrement, tout d'abord. Puis il ne put s'arrêter qu'au bout de dix minutes.

-Tu es un meurtrier, alors ?

Il avait dit cela sur un ton… Amusé.

-Oui.
-Du moment que tu ne me tues pas, tu peux rester, Akihira. On est amis. Et c'est tout.

Il ne s'était pas attendu à ça. En fait, il s'était presque préparé à ce que Ryuichi le mette à la rue.
Mais non.
Il sourit. Et décida que tant qu'il y était…
Ses lèvres vinrent se poser sur celles de son meilleur ami. Et y restèrent cinq secondes.
Il ne comptait pas être son petit-ami. Il avait simplement eu envie de goûter aux lèvres rosées du japonais.

-Amis. Et uniquement.

Akihira ne demandait pas de réponse. Il avait simplement voulu préciser les choses. Afin que son ami ne s'interroge pas.

*
Akihira devait, cependant, être scolarisé. Il ne savait pas où aller.
Son doigt pointa a hasard sur uneliste de diverses écoles d'études supérieures.
Il tomba sur Samui Daigaku.
Il ignorait s'il pourrait entrer. Mais il essaya et réussi.
Il entra en troisième année, dans le groupe Hiver.

*
Deux ans qu'il était scolarisé à Samui Daigaku. Il était dans la section Arts. Mais ne savait pas véritablement ce qu'il allait faire, plus tard.
Ryuichi était dans un lycée spécialisé dans la chimie. Ce pourquoi Akihira ne l'avait pas suivi. IL n'avait pas du tout l'intention d'étudier la chimie.
Mais sa scolarité était terminée. Il aimait bien son école.
Et ne savait pas quoi faire, comme déjà dit.
Alors... Alors Akihira décida d'être surveillant.
Et c'est ce qu'il est.
Surveillant à Samui Daigaku depuis deux ans.


Pendant ces deux ans, ceux où il était scolarisé, il avait y eu l'arrestation de son père. Aussi.
Et celle de son fils. L'un pour quadruple meurtres, l'autre pour victime d'enlèvement par son père. Ils avaient eu du mal à le dénicher, le fils Sasaki. C'est que, physiquement, il avait changé. Et pas qu'un peu. Mais ils s'étaient retrouvés tous les deux, dans deux pièces différentes, interrogés par deux membres des forces de l'ordre. Un pour chacun. Chaque binôme séparé.
Et il en était resté que monsieur Sasaki avait tué sous les yeux du fils sa famille adoptive, avait enlevé Akihira et l'avait ramené en France, puis au Japon, de nouveau. Croyant qu'il n'y avait plus rien à craindre.
Il était bon pour la peine de mort.
Oh, oui ! C'était méchant. Méchant de la part d'Akihira de faire croire qu'il s'est fait enlevé. Méchant de faire semblant d'être choqué par les meurtres qui s'étaient déroulés «sous ses yeux» -mais il y avait là une part de vérité, non ?
Mais était-ce plus méchant que de faire semblant de ne pas savoir ? Ne pas savoir ce que faisait subir la mère à l'enfant. Et en jouir, le soir, dans un lit confortable, au contraire du sol dur de la cave.
Aux yeux d'Akihira, son père le méritait. Amplement. Surtout qu'il était persuadé que son père l'aimait. Jusqu'à la confrontation qui avait eu lieu, à la sortie du poste de police, entre les deux hommes. Jusqu'à la vérité. La vraie Vérité. Entièrement dévoilée. Et qui s'était avérée être celle-ci.


Dernière édition par Akihira Sasaki le Ven 6 Mar - 21:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitimeSam 31 Jan - 14:43

En effet c'est toujours possible pour que tu sois notre surveillant ^^

Bonne continuation
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MessageSujet: Re: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitimeSam 31 Jan - 14:56

lol oua c'est une fiche oua que dire de plus

Re-bienvenue parmis nous monsieur le surveillant
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MessageSujet: Re: Aki(UC)   Aki(UC) Icon_minitime

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